Quels sont les frais liés au contrat d’assurance-vie ?
S’il est nécessaire de connaître en amont ce que vous rapportera votre assurance-vie, il est également important de savoir combien elle vous coûtera. Les tarifs ou « chargements » si vous préférez, sont en effet connus par avance. Généralement formés de frais d’entrée (frais de dossier, frais sur versement…) ou encore de frais de gestion (frais d’arbitrage par exemple), il est essentiel de les recenser au préalable avant de signer en vue de vous sauver des contrats très « chargés » avec lesquels les rendements ne seront pas aussi satisfaisants.
Cela, même si la venue de contrat sans frais commercialisés sur le net a participé à en amoindrir l’ampleur. Toutefois, il est important de savoir qu’il existe certains contrats plus onéreux que d’autres et contenant des frais cachés. Restez sur ce guide pour en savoir d’avantage sur les frais liés au contrat d’assurance vie.
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Plan de l'article
Les frais sur versement
Les frais sur versement dans une assurance-vie ou encore frais d’entrée désignent les frais de commercialisation (= la commission du vendeur). Ils sont déduits à l’occasion de chaque versement réalisé par le souscripteur et viennent de ce fait en déduction du montant investi sur le contrat et par conséquent des montants qui vont fructifier.
Nulle sur le net, ils sont estimés entre 1 à 5 %, en fonction des produits et des assureurs et son taux est généralement dégressif selon la somme investie. Le taux moyen varie entre 3 à 3,5 %.
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Vous avez parfaitement le droit de négocier le taux avec le vendeur et de demander à ce que le taux obtenu soit bien ajouté aux conditions (ou au niveau du certificat d’adhésion) du contrat. Ils sont en effet négociables selon l’importance des cotisations et/ou quand vous acceptez d’effectuer des versements programmés.
Notez également que ces frais moduleront à la baisse la somme réellement investie en vue de produire des intérêts. De ce fait, par tranche de 1000 euros investie sur votre contrat, si vous comptez des frais d’entrée à 3,5 %, vous n’aurez qu’à investir un montant de 965 euros.
Les frais de gestion
Ils sont perçus annuellement sur la somme totale de l’épargne gérée et s’expriment en pourcentage. Ce sont des frais calculés selon une durée pouvant être mensuelle, trimestrielle ou annuelle. Dès lors, un contrat comptabilisant 5000 euros à la fin de l’année et dont les frais de gestion sont estimés à 0,8 % l’an, subira une déduction de 40 euros de frais de gestion.
En pratique, les frais de gestion sont prélevés du rendement reçu au cours de l’année. Ce faisant, un contrat qui a rapporté 3,2 % et sur lequel des frais de gestion à 0,60 % sont perçus, aura une rémunération annuelle estimée à 2,60 %.
Concernant les contrats multi-supports, majoritairement les frais de gestions sont déduits en diminuant le nombre d’unités de compte détenues. De ce fait, un contrat incluant 100 unités de compte qui est soumis à des frais de gestion de 0,60 % ne contiendra pas plus de 99,40 U.C.
En théorie, les frais de gestion sont similaires pour l’ensemble des détenteurs d’un même contrat et sont pratiquement non négociables bien qu’ils soient des fois dégressifs selon le montant des capitaux détenus.
Une gestion plus chère pour les contrats en unité de compte
Nombreux sont les épargnants qui s’étonnent du fait que les frais de gestion de leur contrat en unités de compte sont plus onéreux que ceux déduits sur leur contrat en euros (variant généralement entre 0,5 à 0,7%). Lorsque les frais déduits par l’assureur sur les contrats en unités de compte sont estimés entre 0,7% et 1,2% ils sont généralement nettement plus lourds pour ceux qui épargnent.
La raison à cela est simple : les contrats mult-isupports incluent généralement une part investie sur des OPCVM (SICAV et FCP) qui incluent eux-mêmes des frais d’entrée (généralement estimés dans les frais de souscription du contrat) mais aussi des frais de gestion réservés à la rémunération de leur gérant.
Toutefois, ces frais de gestion particuliers à certains supports demeurent invisibles (puisqu’ils sont déjà déduits de la valeur annuelle des parts de l’OPCVM en question). C’est ce que l’on qualifie souvent de « frais cachés ».
En somme, les frais de gestion des unités de compte sont estimés entre 2 et 3 %.
À propos des frais de la gestion sous mandat
Confier la gestion de son contrat d’assurance vie à des experts de la gestion financière est une option qui n’est plus uniquement proposée aux investisseurs aisés et aux clients des banques privées. Cette option est de nos jours accessible à tous via le web et à partir de quelques milliers d’euros d’investissement.
Si ce service est proposé sans frais par quelques opérateurs, il est généralement octroyé moyennant une majoration des tarifs de gestion, estimé annuellement entre 0,10 % à 0,40 %.
Vous trouverez notamment des assureurs qui offrent la possibilité de choisir une rémunération variable selon les résultats ainsi que du profil de gestion que vous avez choisi.
Les frais d’arbitrage en assurance vie
La bonne gestion des contrats multi-support requiert parfois la modification de la répartition de l’épargne pour s’exempter ou bénéficier des réactions des marchés. Cela requiert de procéder à des arbitrages, autrement dit à des transferts de fonds d’un support vers un autre selon les marchés. Ceux-ci occasionnent ainsi des frais connus sous l’appellation de frais d’arbitrage. Toute opération est assujettie à des frais déduits par l’assureur et pouvant être de 2 natures :
- Forfaitairement (en général de 10 à 25 euros par opération, des fois plus) ;
- Soit en pourcentage des sommes arbitrées (entre 0,5 et 1% des sommes concernées).
Les frais de rachat et « frais de sortie anticipée »
Assurez-vous de bien vérifier que les clauses générales de votre contrat incluent des frais de rachat. Ces derniers négligés par la plupart des assureurs, même pour un rachat programmé, sont en général estimés sur la somme retirée.
Par contre, il existe des assureurs qui appliquent toujours des frais de sortie anticipés dans le cadre du rachat du contrat avant 8 ans.
Ces pénalités ne peuvent pas excéder 5% des sommes retirées en première année, puis dégressifs (4% la seconde année, 3% la troisième année, entre autres.) jusqu’à 1% avant les 8 ans. Par ailleurs, elles doivent nécessairement figurer dans les Conditions Générales.