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Qui ne peut pas être bénéficiaire d’une assurance vie ?

Au moment de remplir la clause bénéficiaire de votre contrat d’assurance vie, vous devrez faire le choix des personnes qui recevront les capitaux suite à votre décès. Le secteur est en effet régi par certaines règles qui recadrent et restreignent les possibilités de sélectionner des personnes pour en bénéficier.

Qu’est-ce qu’un bénéficiaire d’assurance vie ?

Le bénéficiaire d’une assurance vie est la personne choisie pour recevoir le capital issu des cotisations au décès de l’assuré. Le souscripteur de ladite assurance est libre de choisir ses bénéficiaires :

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  • indépendamment de l’âge,
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  • qu’il soit un membre de sa famille ou non,
  • qu’il s’agisse d’une personne physique ou morale.

La mode de répartition du capital de même que le nombre de bénéficiaires sont aussi à sa discrétion. Cependant, une fois que les bénéficiaires acceptent officiellement leur statut, le souscripteur n’a plus le droit de modifier la clause bénéficiaire à leur insu. Leur accord se révèle indispensable.

Quels sont les bénéficiaires interdits ?

Toute personne pouvant avoir une influence sur le souscripteur est exclue de la clause bénéficiaire. En matière législative, cette disposition est explicite et le non-respect entraine la nullité du contrat bénéficiaire.

Certaines personnes ne peuvent donc pas être sélectionnées dans la clause notamment les travailleurs du secteur médical, les aides de vie ayant fait office d’assistance durant une maladie contribuant à son décès. Aussi, est-il interdit de choisir comme bénéficiaire d’une assurance vie un conseiller financier et bancaire ou un membre d’un culte.

Comment vérifier si on est bénéficiaire d’une assurance vie ?

Pour vous assurer que vous êtes un bénéficiaire de contrat d’assurance vie, il faudra vous rendre sur le site www.ciclade.fr créé par la Caisse des Dépôts. Vous pourrez y rechercher gratuitement le montant issu d’assurances-vie ainsi que celui généré par des comptes inactifs envoyés à la Caisse des Dépôts.

Comment vérifier si le défunt a souscrit sous un contrat d’assurance vie ?

Si vous soupçonnez que des cotisations d’assurance d’un proche défunt peut être réalisées à votre profit, n’hésitez pas à saisir l’AGIRA (Association pour la Gestion des Informations sur le Risque en Assurance). Vous devrez fournir l’acte de décès du souscripteur pour en savoir plus sur l’existence ou non du contrat. Il vous sera également précisé si vous êtes bénéficiaire du contrat ou non.

Au cas où vous penseriez être bénéficiaire d’une assurance vie en déchéance depuis une période de 10 ans, consultez et interrogez la Caisse des Dépôts. Cette dernière conserve les sommes pendant 30 ans au maximum avant de les reverser à l’État après ce délai.

Quelles sont les conséquences pour les bénéficiaires interdits ?

Les conséquences pour les bénéficiaires interdits d’une assurance vie sont nombreuses et peuvent avoir un impact significatif sur leur situation financière. Ils seront exclus de tout droit à percevoir le capital ou la rente prévue par le contrat. Cette exclusion peut être particulièrement préjudiciable si les bénéficiaires comptaient sur ces fonds pour faire face à des dépenses importantes telles que des frais médicaux ou des dettes.

Dans certains cas, l’assureur peut décider de ne pas verser le capital à aucun autre bénéficiaire et de conserver les fonds dans ses réserves. Cela signifie que même si d’autres personnes étaient désignées comme bénéficiaires alternatives, elles ne recevront rien non plus.

Il faut souligner que les bénéficiaires interdits peuvent aussi se voir refuser toute participation aux discussions concernant la gestion du contrat d’assurance vie ou toute influence sur les décisions prises en ce qui concerne l’allocation des actifs.

Il faut noter que certains pays permettent aux assureurs de prendre en compte le passé criminel du bénéficiaire lorsqu’ils établissent leurs tarifs et conditions. Une personne ayant été condamnée pour un crime grave pourrait se voir proposer une prime beaucoup plus élevée voire être purement et simplement exclue de tout contrat d’assurance vie.

Il est donc crucial pour chacun de bien connaître les critères déterminant l’éligibilité en tant que bénéficiaire afin d’éviter toute mauvaise surprise ultérieure. En cas de doute quant à son statut ou ses droits en tant que potentiel bénéficiaire, il est fortement recommandé de consulter un avocat spécialisé dans le droit des assurances pour obtenir les conseils appropriés.

Les alternatives en cas d’interdiction d’être bénéficiaire d’une assurance vie

Lorsqu’une personne se trouve dans la situation d’être exclue en tant que bénéficiaire d’une assurance vie, il faut connaître les alternatives qui s’offrent à elle. Bien que l’assurance vie soit souvent considérée comme un outil privilégié pour transmettre un capital aux proches, il existe d’autres moyens de prévoir la transmission de ses biens.

Il peut être judicieux d’envisager la création d’un trust. Un trust est une structure juridique permettant de transférer des actifs à des tiers désignés, appelés « fiduciaires », dans le but de protéger ces actifs et leur utilisation future. Cette solution offre plus de souplesse et permet au souscripteur du contrat de déterminer les conditions spécifiques entourant le transfert des fonds.

Une autre option envisageable est la donation anticipée. Effectivement, plutôt que de compter sur une assurance vie pour transmettre son patrimoine après son décès, il faut se rapprocher d’un professionnel du droit pour obtenir des conseils adaptés à sa situation personnelle.

Être exclu en tant que bénéficiaire d’une assurance vie n’est pas une situation enviable. Il existe divers moyens de planifier la transmission de son patrimoine afin d’assurer sa distribution conformément aux souhaits du souscripteur. La consultation d’un expert juridique s’avère essentielle pour trouver la meilleure solution qui correspondra aux besoins spécifiques de chacun.